Archives de catégorie : Scène Locale

Buzz Booster #9 : Appel à candidatures

BuzzBooster9

Au bout de neuf éditions, est-il encore besoin de présenter le tremplin national hip hop Buzz Booster? Si oui, foncez lire tout ce dont vous avez besoin sur le lien en bas de l’article. Pour les autres, sachez que vous devez candidater avant le 29 septembre 2017 pour faire au moins aussi bien que Rezinsky l’an dernier, qui avait gagné la finale régionale (mais qui s’était incliné à la finale nationale devant le Breton Di#se).

May the force be with you!

Toutes les infos pratiques sur le site de Pick Up Production.

Tournée de Bulle pour tout le monde

Les habitants de la ville de Mazé ont vraiment de la chance. Ils ont l’une des médiathèques les plus actives de la région (et l’un des meilleurs fonds de bandes dessinées). Cette saison, l’équipe de La Bulle vous donne tout un tas de rendez-vous culturels autour d’une thématique féminine. Pour démarrer les festivités, le vendredi 22 septembre, c’est notre programmateur Stéphane Martin (avec une perruque blonde?) qui ira présenter les temps forts de la nouvelle programmation du Chabada. Il sera accompagné pour l’occasion d’un représentant de l’Equipe Espoir Chabada 2017, Grise Cornac, qui donnera donc un petit concert gratuit en fin de soirée. Ceux qui ont déjà vu le duo sur scène savent qu’on n’oublie pas facilement la voix et la présence de la pétillante Aurélie. A consommer sans modération.

LO’JO : A fleur de mots

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En Amour, comme en musique, dans une relation longue, il faut savoir entretenir la passion. Surprendre son partenaire, le séduire à nouveau. Montrer une autre facette de sa personnalité tout en restant celui qu’on aime. Et offrir des fleurs. C’est ce que fait Lo’Jo, avec ce nouvel album « [Fonetiq Flowers] ». On y découvre un groupe presque nouveau, tout en retrouvant celui qu’on suit depuis plus de trente ans. Rencontre avec Denis Péan et Richard Bourreau, les deux piliers historiques de Lo’Jo. 

« [Fonetiq Flowers] » sonne assez différent des autres disques de Lo’Jo. J’ai l’impression que « Cinema El Mundo », votre album précédent, a clos un chapitre de votre histoire ?

Denis : On ne prend pas tellement de décisions. C’est toute une vie qui nous amène à ça. J’ai l’impression depuis toujours d’essayer de traquer l’indicible. C’est une mission absolument impossible. J’ai donc toujours le sentiment de ne pas y être arrivé. Donc recommençons. Allons plus loin. Soyons à la fois plus exigeants et à la fois plus ouverts. En 2009, avant « Cinema El Mundo », nous avions déjà sorti « Cosmophono », qui est un disque qui n’a pas trouvé son public. Tout y était joué live, sans vraiment de re-recording. C’était très brut. Nos invités venaient surtout du jazz, comme la jeune trompettiste Airelle Besson. Avec le recul, je pense qu’on avait livré un fruit qui n’était pas mûr. Parfois, il faut trois disques pour en faire un. C’est un chemin vers une façon de faire. C’est plus un parcours qu’un aboutissement. Et peut-être qu’il fallait qu’on passe par « Cosmophono » puis par « Cinema El Mundo » pour réussir « Fonetiq Flowers ».

Richard : Je crois aussi que la grosse différence c’est qu’on s’y est pris très longtemps à l’avance, ce qui nous a permis d’aller vraiment au bout du bout des choses, sans rien s’interdire. Sur certains morceaux par exemple, certaines parties ont été essayées avec divers instruments, et on choisissait à la fin celle qui collait le mieux à l’ensemble. Ca a été un vrai terrain d’expérimentation en amont, mais on voulait que les choses soient le plus arrêtées possible avant d’entrer en studio, même s’il y a toujours des trouvailles de dernière minute qui t’obligent à réinventer encore et toujours le morceau.

C’est probablement votre disque le moins « ethnique ». Et le plus electro-acoustique.

D : C’était un parti-pris. Je me suis beaucoup amusé avec Tonio, notre ingé-son, à créer des textures sonores, j’ai un capital de sons qui sont des rebuts de studio, que j’aime bien retravailler par la suite en changeant l’équalization, le tuning, les effets. J’ai fait des mélanges sonores qui ont servi de texture à pas mal de chansons de ce disque. Quand on nous a collé l’étiquette « world music » dans les années 90 à la sortie de « Fils De Zamal », je n’ai pas trop compris ce que ça voulait dire. On a toujours mis la matière sonore en avant dans Lo’Jo. Même les voix, les textes, sont au service de la musique.

R : C’est effectivement quelque chose que Denis essayait d’impulser depuis déjà quelques disques, mais tout le monde dans le groupe n’y était peut-être pas encore prêt. Cette fois-ci, le timing était le bon. C’est venu très naturellement. On a voulu trouver la même émotion, les mêmes couleurs, avec des vieux claviers, des samplers, qu’avec nos instruments traditionnels.

Vous avez travaillé pour la première fois avec Albin de la Simone sur ce disque ?

D : Je voulais travailler avec un pianiste, parce qu’il y a des choses que je ne savais pas faire. Jean Lamoot, notre producteur, nous a soumis le nom d’Albin de la Simone. On lui a fait confiance et ça a été une belle rencontre pendant deux jours en studio à Paris, peu avant que le groupe ne démarre l’enregistrement du disque en tant que tel. J’ai été très touché par l’attention qu’il portait aux chansons, à sa manière de les agrémenter, de les étoffer, les colorer.

Comment s’est déroulée la composition de ce disque ?

R: Denis est arrivé avec des trames de morceaux déjà très avancés. On les a donc terminés ici ou là, en fonction des opportunités de tournée pour enregistrer nos invités, ou bien des instruments qui nous tombaient sous la main à tel ou tel moment. Je me souviens par exemple que Baptiste, notre batteur, s’amusait beaucoup avec une sorte de petite guitare un peu bizarre qu’on avait trouvée dans la maison qu’on occupait alors à Austin. Au bout d’un moment, on s’est rendu compte que ça collerait bien dans « Fonetiq », le morceau d’ouverture de l’album. Comme nous avions toujours avec nous un petit studio mobile, ça nous a permis d’enregistrer des tas de bouts à droite à gauche pour composer les morceaux. Pour « Stranjer Than Stranjer », on est par exemple partis des voix des filles, et on a créé des accords en se basant sur leur ligne de chant, et le morceau s’est construit peu à peu comme ça, jusqu’à ce qu’on l’envoie à Erik Truffaz, qui l’a emmené encore ailleurs.

D: La base de « Fonetiq » avait été composée en une heure, alors que j’étais seul à la maison, un soir d’hiver un peu amer. J’avais épuisé toutes les ressources de gammes de piano que je connaissais. Je suis allé chercher un vieux clavier enfantin qui avait servi dans « Dans la poussière du temps » (dans « Mojo Radio ») et qui avait appartenu à Yamina (Nid El Mourid, une des chanteuses de Lo’Jo) quand elle était enfant. J’ai choisi le son disco, j’ai trouvé un tempo, une suite d’accords, et j’ai réuni des bouts de textes arbitrairement, pas mal de choses que j’avais écrites au Liban. C’est la première fois que je composais une chanson aussi vite.

C’est un disque très arrangé, avec plus d’électronique que d’habitude. Cela a-t-il compliqué le travail de réappropriation pour le jouer sur scène ?

R: Pas tant que ça au final. Denis a un nouveau système qui lui permet de déclencher en direct tout un tas de samples ou d’éléments qu’on a utilisés pour l’album. Et comme ce sont souvent des squelettes assez minimalistes, ça nous laisse beaucoup de place pour nous exprimer avec nos propres instruments par-dessus. Ca laisse même de la place à l’improvisation si on veut, il suffit juste que Denis relance plusieurs fois le squelette. Ca ne nous fige pas sur une structure bien définie, comme c’est parfois le risque avec les musiques électroniques. A part « Figurine » et « Nanji » qui sont deux titres un peu plus abstraits, on va donc pouvoir jouer l’intégralité du disque. Après, comme d’habitude, c’est surtout une histoire de choix. On ne peut jamais rejouer toutes les parties de tous les instruments qui sont sur un disque. Il faut garder ce qui est le plus emblématique. Mais les premiers retours que nous a fait notre entourage technique pendant les résidences était très encourageants. Ils nous ont tout de suite dit qu’ils retrouvaient bien l’univers sonore de l’album. C’est plutôt bon signe !

Lo’Jo présentera « [Fonetiq Flowers] » sur la scène du Chabada le samedi 16 Décembre 2017.

N’oubliez pas non plus d’aller visiter l’exposition « Atlas d’un éphémère », qui retrace « L’épopée de Lo’Jo, carnet d’un grand voyage dans la poussière du temps ». l’exposition se tiendra du 7 septembre au 5 novembre 2017 au Grand Théâtre d’Angers.

CHRONIQUE:

Lo’Jo – [Fonetiq Flowers] (Harmonia Lundi / World Village / PIAS)

Lojo_FonetiqFlowersLongtemps, les média parisiens ont pris Lo’Jo pour des campagnards, n’accordant que peu d’intérêt à la musique des Angevins, obligés de trouver une crédibilité à l’étranger. Les média n’avaient pourtant pas tout à fait tort. Comme la nature qui renaît intacte à chaque printemps, Lo’Jo continue de sortir, 28 ans après son premier essai, des disques pertinents. Cette fois-ci ce sont des « Fonetiq Flowers » qui ont éclos dans la campagne angevine, de graines apportées des quatre vents. Un disque ambitieux, surprenant. Mais qui touche au cœur, comme d’habitude. Vous y danserez sur une valse brinquebalante rythmée par un chœur d’enfants (« Chabalaï »), retrouverez vos amours de jeunesse avec « Fonetiq », retiendrez votre souffle sur le magistral « J’Allais », hurlerez à pleins poumons « I will give you a wish » avec les sœurs Nid El Mourid (« Tu Neiges »), explorerez les tréfonds de vos âmes en vous accrochant à la trompette d’Erik Truffaz (« Stranjer Than Stranjer »), puis éteindrez la lumière sur « Figurine », le bouleversant instrumental final. Jusqu’au prochain printemps.

Disponible en CD/LP/digital le 1er septembre 2017.

 

www.lojo.org

THE LOIRE VALLEY CALYPSOS – AMOUR, GLOIRE & NOIX DE COCO

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La réussite ne tient à pas grand chose. Après avoir découvert le calypso presque par hasard, Thibaut Kret a recruté de vieux complices pour monter The Loire Valley Calypsos et jouer dans les guinguettes. Aujourd’hui, il se retrouve invité à jouer chez Antoine De Caune sur Canal+ ou encore chez Radio Nova. Rencontre avec Thibaut aka Blind Bud, chanteur et banjoïste des Caraïbes ligériennes.

Comment tu as découvert le calypso ?

Il y a quelques années, j’avais un projet plutôt axé sur le blues très roots, qui s’appelait Bud McMuffin. J’effectuais alors beaucoup de recherches pour me documenter sur des vieux bluesmen d’avant-guerre, et notamment sur un chanteur appelé Blind Blake. J’ai réalisé en fouillant sur le Net qu’il existait un autre Blind Blake, aux Bahamas, qui jouait du calypso. Ca m’a tout de suite plu. Coup de bol, le label suisse Moi J’Connais Records a réédité un de ses albums au même moment. Je me suis donc acheté le LP, et le virus était inoculé. J’ai vite eu envie de m’y frotter moi-même. J’aimais bien le côté assez minimaliste : chant/banjo ou guitare + contrebasse + percussions. Au début, il n’y avait même pas vraiment de percussions, juste un shaker et un bongo. Du coup, j’ai aussi monté le groupe dans un but « alimentaire ». Il devait me permettre de jouer en local, en petite formule légère, dans des guinguettes, etc. pour pouvoir boucler mon intermittence, vu que mes autres projets de l’époque (Bud McMuffin, 2024) ne me permettaient pas de faire suffisamment de dates. Et de fil en aiguille, c’est devenu mon gagne-pain principal… (rires)

Ca a été facile de trouver des musiciens ?

Je ne suis pas allé chercher très loin. J’ai demandé à Antoine parce que je jouais déjà avec lui dans Bud McMuffin, que c’est mon cousin et que c’est un super batteur ! (rires) Pierre (contrebasse) et Antoine ont joué dans plusieurs groupes ensemble depuis super longtemps (ils sont en ce moment dans Cherry Plum). On a sensiblement les mêmes goûts musicaux, ils ont donc vite accroché au calypso, et Antoine a apporté plein d’idées de nouvelles percussions pour élargir le spectre sonore. Récemment, quand on a enregistré notre album avec Freddy Boisliveau (Des Lions Pour Des Lions), Freddy a proposé pas mal d’arrangements à la guitare qui nous ont beaucoup plu et qu’on voulait garder pour la suite. Du coup, on a recruté un quatrième larron à la guitare électrique, en la personne de Sam Galienne (Cherry Plum). Il s’est acheté une chemise à fleurs et son contrat était signé.

Le disque est composé pour moitié de standards et pour moitié de compositions originales. Ce qui est assez rare, vu que la plupart des disques de calypso de l’époque reposait sur un petit catalogue de standards que tout le monde revisitait…

On s’est effectivement d’abord fait la main sur des standards. Puis nos premières compos étaient vraiment décalquées sur des morceaux traditionnels pour garder cette patte authentique qui nous plaisait. Mais aujourd’hui, on se rend compte qu’on varie peu à peu les plaisirs. Plusieurs morceaux sur le disque ouvrent des pistes qu’on espère bien creuser à l’avenir. Pourquoi pas vers du mambo ou de la rumba ? Pourquoi pas du chant en français ?

La génération plus ancienne a découvert le calypso avec Harry Belafonte. Les plus jeunes avec Calypso Rose. Est-ce que tu peux nous donner des pistes pour aller creuser le sujet ?

Il y a donc ce disque de Blind Blake & The Victoria Royal Hotel Calypsos, mais aussi plusieurs excellentes compilations sur le label Frémeaux & Associés, qui fait un travail absolument dingue sur les musiques enregistrées d’avant-guerre. Ce sont de véritables mines d’or ! Il y a un volume par île : le mento jamaïcain, le gumbay des Bahamas, et le calypso de Trinidad. Avec ces trois compiles, tu as déjà une vue d’ensemble assez précise de ce qui pouvait se faire à l’époque. Et ensuite, il faut fouiller sur le Net, vu que de plus en plus de collectionneurs mettent leurs trouvailles en écoute sur YouTube, etc.

Vous avez d’ailleurs monté votre propre label MaAuLa Records pour vous aussi rééditer de vieilles pépites ?

Au départ, on a créé ce label pour sortir notre premier 45-tours. On est potes avec les mecs qui tiennent le label et magasin suisse Bongo Joe. Ils nous avaient invités à jouer chez eux, et on a parlé tout le week-end de label et de rééditions. Sur le chemin du retour, dans la voiture, on a tous décidé qu’on voulait nous aussi participer. On avait repéré plein de pépites qui n’avaient jamais été rééditées, on était en contact avec des collectionneurs à l’étranger… C’est comme ça qu’on a ressorti des compiles de The Wrigglers et de The Talbot Brothers. Mais on sort également les disques de groupes actuels, toujours dans une veine exotique décalée, comme Passion Coco. On vient aussi de sortir une compile digitale, « Exotic Viennoiseries », avec dix groupes français qui se réapproprient des musiques du monde avec lesquelles ils n’ont à priori aucun lien.

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Pourquoi le calypso et d’autres musiques « exotiques » (mambo, biguine, etc.) ont eu un tel succès dans les années 50/60 ?

C’étaient les débuts de l’aviation civile. Les gens les plus aisés ont commencé à faire des voyages, et les Caraïbes ne sont pas très loin des côtes américaines. A l’époque, il était difficile de se faire une idée d’une culture étrangère (et donc de promouvoir des destinations). Ca passait beaucoup par la musique ou le tout jeune cinéma, mais c’était souvent résumé à des clichés (rappelez-vous des chemises à fleurs d’Elvis Presley dans ses films). Du coup, beaucoup d’orchestres américains se sont mis à parodier les groupes des îles, qui ont souvent eux-mêmes reproduit les clichés qu’on attendait d’eux pour pouvoir jouer devant les touristes. C’est ce qui a fini par donner cette image easy-listening à toutes ces musiques exotiques… Mais plein de grandes stars de l’époque en ont tâté à un moment ou à un autre : Dizzy Gillespie, Harry Belafonte, Paul Anka, Robert Mitchum ou Henri Salavador en France.

Justement, vous avez été invités sur Canal+ et chez Radio Nova… Est-ce qu’ils ont invité un groupe un peu rigolo, ou bien vous ont-ils pris au sérieux comme n’importe quel autre groupe ?

Un peu des deux, j’ai envie de dire. On est bien conscients que les gens accrochent d’abord sur le côté très léger et fun des chansons, parce qu’on a tous un peu besoin de légèreté en ce moment avec ce qui se passe dans le monde… Mais j’ai pas l’impression qu’on nous prenne que pour des amuseurs non plus. La personne qui s’occupe de notre promo ne pensait pas trop que les média nationaux accrocheraient au projet par exemple, alors que finalement les retours sont plutôt super positifs. On a aussi le parti-pris de jouer très roots, contrairement à d’autres groupes de calypsos avec des claviers, un grand orchestre, etc. C’est notre particularité, et peut-être que finalement c’est ce qui touche les gens ?

Plus d’infos sur loirevalleycalypsos.com

CHRONIQUE:

The Loire Valley Calypsos – Chalonnes Island (MaAuLa Records)

LoireValleyCalypsos_chroMarre de ce pays de cons et de cette époque complètement folle? Ecoutez le premier album de The Loire Valley Calypsos. Vous vous retrouverez instantanément catapultés en croisière dans les Caraïbes à la fin des années 50s, à siroter un cocktail à base de noix de coco. Ah, tout de suite, on se sent mieux, non ? Le trio (devenu récemment quatuor) a enregistré une poignée de standards de calyspos jamaïcain, trinidadien et bahaméen rôdés sur scène depuis deux ans, mais aussi une bonne moitié de compositions originales qui sonnent toutes plus vraies que nature ! Et même si le groupe s’attaque à une musique extrêmement codifiée, les Angevins ont su trouver une signature sonore très personnelle, roots et finement arrangée à la fois, qui fait d’eux beaucoup plus qu’un simple groupe easy-listening. Dès que l’aiguille touche le vinyle, on ondule alors lascivement du bassin, on déboutonne un peu sa chemise à fleurs, on ferme les yeux, et on relance l’album une fois qu’il est (déjà?) fini.

 

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Tempo Rives 2017

Prog-Tempo-web

Ca y est, c’est vraiment l’été car le festival gratuit Tempo Rives a commencé! Comme tous les ans, les premières parties sont assurées par la crème des jeunes groupes angevins qu’il faut absolument aller applaudir. Ne loupez pas non plus la dernière date de cette édition 2017 avec le grand retour de Lo’Jo à la maison (qui viendra d’ailleurs présenter son nouvel album en exclusivité au Chabada en décembre).

La programmation de Tempo Rives est toujours très riche en découvertes, mais nous ne saurions trop vous encourager cette année à venir vous prendre une petite claque avec le concert des Sud-africains de BCUC (mardi 1er Août) dont la réputation scénique est en train de mettre absolument tout le monde d’accord!

Festival Estival de Trélazé

sceneloc-trelaze-artDu 24 Juin au 2 Septembre, 18 concerts gratuits seront donnés à l’Arena Loire ou au Parc du Vissoir à Trélazé. Comme chaque année, la programmation fait la part belle aux propositions (très) grand public (Compagnie Créole, Stars 80, Gérald de Palmas…), mais cette année une soirée est tout de même dédiée à trois de nos poulains actuels ou passés de l’Equipe Espoir du Chabada (Babel, Thylacine, Rezinsky), qui auront alors la lourde tâche d’assurer le show pour plusieurs milliers de personnes.

On imagine que Babel s’est déjà bien entraîné puisque le groupe ouvrait il y a peu pour un concert des Vieilles Canailles (Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc) devant 20 000 personnes à Lille. Mais il suffit de voir la liste longue comme le bras des concerts internationaux de Thylacine ou d’avoir vu le charisme sur scène des deux Rezinsky pour deviner que les trois groupes vont relever le défi haut la main! Venez vérifier par vous-mêmes le jeudi 20 Juillet au Parc du Vissoir!

Thylacine (électro) + Babel (chanson) + Rezinsky (hip hop) | Jeudi 20 juillet 2017,  21h | Parc du Vissoir, Trélazé | Concert gratuit sans réservation
Toutes les infos sur trelaze.fr

Photos : Babel © Juliette Rozzonelli | Thylacine © Romain Rivière | Rezinsky © Marion Chapelain

Bizness Academy 2017

La prochaine Bizness Academy aura lieu le lundi 26 juin de 11h30 à 19h au Chabada. Elle sera axée sur la thématique des droits d’auteur et droits voisins et celle du marché de la musique dématérialisée.

Elle s’adresse plus particulièrement aux artistes soutenus par Le Chabada dans le cadre de son dispositif “Equipe Espoir“ mais est également ouverte aux artistes et groupes angevins au profil similaire (donnant régulièrement des concerts hors Maine-et-Loire et ayant une sortie de disque à leur actif).

Tarif : 5€ | Renseignements et inscriptions : ateliers@lechabada.com

Horaires
11h30 : Intervention : “Droits d’auteurs et droits voisins : rappels et mises à jour“
12h30 : Repas (facultatif, sur inscription avec participation de 10€ demandée)
14h30 : Rencontre-débat : “La place de l’édition dans le développement des projets artistiques“
16h30 : Intervention : “Le marché de la musique dématérialisée en 2017“

Contenus
• Droits d’auteurs et droits voisins : rappels et mises à jour
– Historique des droits d’auteurs et des droits voisins
– Modalités de perception et de répartition
– Les dispositifs d’aide des sociétés civiles

Intervenants : Emmanuel Sambardier (SACEM), Fabrice Nau (Chabada)

La place de l’édition dans le développement des projets artistiques
– présentation du parcours de 2 éditeurs / développeurs d’artistes
– Le rôle de l’éditeur et du secteur de l’édition aujourd’hui dans les musiques actuelles : quels atouts pour un groupe d’auteurs-compositeurs ? Quelles limites ?
– les conseils pour les groupes / auteurs-compositeurs qui souhaitent rechercher un éditeur : quelle(s) démarche(s) privilégier ?

Intervenants : Romain Pellicioli (AKA Publishing), Jean-Christophe Thiefine (Artisan Publishing), Emmanuel Sambardier (SACEM)

Le marché de la musique dématérialisée en 2017
Etat des lieux des différentes plateformes de vente et streaming : leurs points forts respectifs, leurs points faibles ; leur politique de rémunération ; leurs parts de marché ; les moyens d’y accéder pour un groupe indépendant ; les moyens d’y doper ses ventes ou ses écoutes ; etc.

Intervenant : David Raimbaud (Wiseband)

Glass : Wave à l’âme – interview et chronique « Saudade »

actu-GlassSaudade-artAprès deux 45-Tours et un EP 12 », Glass passe sur long format. Mais Alex Raux, la tête pensante de Glass, a tout de même tenu à repêcher quatre titre déjà parus sur ces précédents formats courts pour les inclure à ce premier album. Vous irez relire dans vos vieux Yéty tout le bien qu’on pensait de ces « vieux » morceaux et nous nous intéresserons par conséquent qu’aux cinq compositions inédites présentes sur ce «Saudade». Premier constat: l’ambiance est moins à la fête que par le passé. Même si la musique de Glass n’a jamais vraiment privilégié un quelconque côté «feel-good», ses précédents EPs contenaient toujours des morceaux assez dansants dans l’esprit de LCD Soundsytem ou !!!. Ce n’est plus le cas dans le Glass nouveau (même s’il ne faudrait pas trop nous pousser pour qu’on file sauter dans tous les sens sur l’entêtant «Order»). Plus downtempo, plus oppressante, plus expérimentale peut-être, cette nouvelle salve ne se laisse pas apprivoiser par une simple écoute distraite. Les guitares coupantes comme des rasoirs tailladent des nuages de delays, pour mettre à nu des petits gimmicks pop planqués derrière des hénaurmes basses indus et des parties de batterie dubbées. Les voix de K-Rol Gola (Ek-Kha, Vendas Novas) et Guillaume Goubier (Hungart Thorsen) n’ont plus qu’à surfer sur la wave pour enfoncer le clou. On surprend bien ici où là des clins d’oeil à Joy Division, The Cure ou Sisters Of Mercy, mais Glass a su trouver sa place et signer un disque en 50 nuances de gris.

[bandcamp width=100% height=42 album=3815547531 size=small bgcol=none linkcol=ff0000]

Album en écoute : kazamixrecords.com/album/saudade
Release Party le vendredi 9 juin à l’Alambic Café, Angers : événement FB

 

L’interview

Pour parodier Clint Eastwood dans « Le Bon, la Brute et le Truand », le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont une vie bien chargée et ceux qui creusent. Et il y a ceux qui font les deux. Comme Alex Raux, qui joue déjà de la guitare à plein temps dans Zenzile et qui creuse quand même ses obsessions cold wave dans son projet solo Glass, dont le premier album devrait ravir les fans de Joy Division, Killing Joke ou Frustration. Le Yéty, qui aime bien entendu le froid (et boire un coup), s’ est entretenu avec Glass.

J’ai l’impression que ce nouveau disque a été composé différemment. Je trouve qu’il sonne plus live que les précédents EPs?

Je n’ai pourtant pas vraiment changé ma façon de composer. Je continue de composer, jouer et enregistrer tout seul chez moi. Ensuite je demande à des chanteurs de venir poser des voix. De ce point de vue-là, rien n’a changé. Mais en revanche, j’ai dû me rendre à l’évidence que Glass ne pouvait pas rester un projet purement studio si je voulais qu’il existe un peu. Aujourd’hui, c’est dur de vendre des disques si tu ne fais pas du tout de scène. Or, je faisais auparavant ce projet avec le chanteur David K. Alderman (de Warehouse) qui vit à Paris. Ce n’était pas toujours simple de caler des créneaux pour se voir, et fatalement c’était compliqué de préparer un live. Du coup, pour ce nouveau disque, j’ai monté une équipe avec des musiciens du coin. Ce qui veut dire qu’on a pu commencer à travailler les morceaux en groupe beaucoup plus vite après que je les ai enregistrés. Alors, peut-être qu’inconsciemment j’ai composé des choses plus directes, plus organiques, qui pourraient prendre vie plus facilement sur scène…

Qui jouera sur scène avec toi?

Il y aura mon frère Fanfan (ex-Mashiro, ex-OTTO) à la batterie, Jérôme Pinçon (ex-EK-KHA, Vendas Novas) à la basse, K-Rol Gola (ex-EK-KHA, Vendas Novas) au chant/sampler et Guib (Hungart Thorsen, ex-OTTO) au chant et peut-être bientôt à la guitare. Et moi à la guitare donc.

Ce sont des musiciens que tu connais depuis très longtemps. Sauf peut-être Guib que j’ai été surpris de retrouver là, parce que ce n’est pas trop la couleur musicale qu’on connait de lui?

Je crois qu’il en est le premier surpris! (rires) En fait, on jouait déjà ensemble dans un groupe un peu post-hardcore/sludge qui s’appelait OTTO, avec les frères Belin (Daria) et Flo (ex-Mashiro, ex-Ride The Arch). On s’était super bien entendus. Du coup, quand OTTO s’est arrêté, je lui ai proposé d’essayer de poser sa voix sur mes morceaux, même si ce n’est pas un univers musical qu’il connaissait très bien. Et à sa grande surprise, sa voix colle carrément bien à ces ambiances cold wave. C’est très différent de ce que les gens connaissent de lui dans son projet blues Hungart Thorsen, qui sonne plutôt dans un esprit Tom Waits. Là, ça envoie carrément bien. C’est vraiment un chanteur incarné. Parfois, il me fait même un peu penser au chanteur des Sisters Of Mercy. Ce qui est un énorme compliment dans ma bouche!

Du coup, sur scène, il reprendra les morceaux que Dave K. Alderman chantait?

Oui, ils ont finalement une tessiture de voix assez proche, donc ça passe tout seul.

Les nouveaux morceaux sont quand même moins «dansants» que les précédents, plus torturés. Plus proches de l’esprit new wave/cold wave original que des groupes plus récents qui s’en inspirent (Bloc Party, LCD Soundsystem, etc.)?

Oui, je suis assez d’accord, même si c’est pas fait consciemment. Je crois que je sais juste de mieux en mieux ce que je veux. J’écoute des tas de choses et peut-être que pour les précédents EPs j’ai incorporé des choses qui venaient d’ici ou là, alors que désormais je commence à avoir une idée bien précise du son que je veux pour Glass, et donc de ce que je ne veux pas. Je pense que ça rend ces nouveaux morceaux plus cohérents entre eux que ce que j’avais sortis auparavant. Y a quand même un truc qui a changé dans ma méthode de composition, qui explique peut-être tout ça d’ailleurs. J’ai lu la bouquin de Geoff Emerick, l’ingé-son qui a enregistré la plupart des disques des Beatles. Il explique très bien comment les sons devaient être produits à la source parce que les tables de mixage étaient assez rudimentaires, et que si tu voulais pouvoir empiler des couches de sons, il fallait tout de suite faire des choix. Savoir que ta guitare sonnerait comme ci ou comme ça, dès la prise de son. Aujourd’hui, on a tendance à enregistrer les instruments de la manière la plus neutre possible, comme ils sonnent naturellement, puis on modifie les sons pendant la période de production en leur apportant des effets, etc. C’est une méthode qui multiplie les possibles car le studio t’offre un éventail de possibilités infini qui fait que tu peux faire partir ton morceau dans des tas de directions parfois totalement opposées. C’est un truc difficile pour moi, parce que j’ai souvent du mal à trancher. Je peux aimer plusieurs options qui donneront des morceaux très différents à l’arrivée. En enregistrant comme l’explique Emerick, on doit se poser des questions en amont, et ensuite on ne peut plus trop changer d’avis. Finalement, ça me convient mieux. Et c’est peut-être ce qui rend ces nouveaux morceaux plus homogènes, et aussi plus live.

C’est drôle, ton dernier disque était également sorti en même temps qu’un disque de Zenzile (dans lequel tu joues). Le fait d’être en période de compo avec Zenzile te stimule et tu deviens ultra-productif?

C’est sans doute une coïncidence, même si c’est vrai que plus tu composes et plus les idées viennent. Les deux disques de Zenzile en question sont assez proches de mon univers musical donc on ne peut pas vraiment parler de frustration ou quelque chose comme ça. Ça me donne peut-être juste envie de creuser un peu plus certaines idées, de le faire à ma sauce, donc dans une veine un peu plus expérimentale sans doute.

Ce disque sort à nouveau sur le label Kazamix?

Oui, on en a discuté avec Fred (le boss de Kazamix), et on s’est dit que de toute façon ça n’empêchait pas de démarcher d’autres labels mieux ciblés sur ce genre de musique à côté (Allô? Born Bad Records?). Là, on va sortir des petits tirages du disque en vinyle et en CD, avec ces cinq nouveaux morceaux + trois que je dois choisir (et j’ai du mal à trancher!! rires) dans les deux 45-t et le 12’’ que j’avais sortis auparavant. Mais ça sera des versions un peu différentes tout de même car pour ces nouveaux morceaux, j’ai confié le mixage à Tanguy, le sonorisateur de Zenzile. Il a une vraie oreille pour ça, et on a des tas de goûts en commun, donc je préfère qu’il fasse son propre mix des anciens morceaux aussi pour les rendre cohérents avec l’ensemble.

Rock en Seine

actu-RockenSeine-art

LES 25, 26 ET 27 AOÛT AU DOMAINE NATIONAL DE SAINT-CLOUD (Paris)

The XX, PJ Harvey, Flume, Franz Ferdinand, Cypress Hill, At The Drive In, The Kills, Fakear, Jain, ou encore Rone, rejoints par 12 nouveaux noms fin avril (dont HER, Timber Timbre, The Jesus & Mary Chain, Deluxe…) et enfin d’autres 23 artistes fin mai…
C’est clair, Rock en Seine met encore une fois les petits plats dans les grands et réserve une programmation d’exception à la fin des vacances d’été.

Infos & tickets : www.rockenseine.com

Avis aux créateurs, bidouilleurs, mordus de numérique !

Festival D est une rencontre conviviale et festive autour des nouveaux créateurs (ou makers), du mouvement DIY et de la dynamique fablab. Le temps d’un week-end, le grand public est invité à découvrir les projets de ces agitateurs numériques, à participer à des ateliers, à échanger à travers les débats proposés.

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Après le succès de la dernière rencontre en 2015 au lieu unique à Nantes, une nouvelle édition s’organise les 21 et 22 octobre 2017 au Quai à Angers. Cette version angevine de Festival D est co-organisée par l’association nantaise PiNG, l’ESBA Talm Angers, Le Chabada et l’ISTIA – Université d’Angers.

Vous avez envie de partager vos projets avec des gens curieux ?
Vous souhaitez rencontrer des inventeurs de votre trempe ?
Vous rêvez de l’occasion de sortir vos productions – numériques, électroniques, scientifiques, artisanales, artistiques, ludiques (…) – de votre atelier/fablab ?

Cet appel à participation est fait pour vous !

Vous avez jusqu’au 18 juin 2017 pour proposer votre projet !
Pour plus d’informations et pour accéder au formulaire de candidature, rendez-vous sur festivald.net